Bienheureux Apollinaire Morel, un modèle fribourgeois

    Avec beaucoup de chaleur et de conviction, Monsieur l'Abbé Jean Glasson nous présente classe par classe la belle et humble figure du Bienheureux Apollinaire Morel, natif du canton de Fribourg. La ronde des saints s'est enrichie de pieux fribourgeois, comme Marguerite Bays, Saint Pierre Canisius…

    Notre Bienheureux Apollinaire reçoit une bonne éducation sous le regard de Dieu. Erudit capucin, devenu prêtre, il vit dans différents monastères de son ordre à Bulle, à Fribourg, avant de se rendre à Paris en France afin d'y recevoir une formation de missionnaire. Il veut se rendre dans des pays où on a oublié le Christ, comme au Moyen-Orient. Malheureusement en 1792, la France et Paris sont dans la terrible tourmente révolutionnaire. Le Bienheureux Apollinaire, en charge des âmes germanophones, au nombre de cinq mille à Paris à l'époque, comprend que sa vie est en danger, d'autant plus qu'il n'a pas voulu prêter serment à la constitution civile du clergé, qui voulait régir à la place du Pape les prêtres et les religieux. Beaucoup eurent à souffrir. Afin de ne pas mettre en péril la famille qui l'accueille, notre fribourgeois se dénonce et rejoint d'autres prêtres et prisonniers, dans des couvents transformés en prisons. Ils sont tous massacrés le 2 septembre 1792. Sa mission fut donc de courte durée, mais aucun doute qu'il a encouragé ses compagnons d'infortune par de belles paroles d'une grande piété, dans un pays qui avait oublié sa foi.

    Un beau portrait du Bienheureux se trouve dans la très jolie chapelle de Posat, lieu d'origine de sa famille. Nous pouvons nous y rendre en pèlerinage.